Histoire de l’église

Coudray est une bourgade ancienne. Elle porte un nom très fréquent en France. En effet, le terme Coudraie est un mot qui désigne un lieu planté de coudriers. Ce mot, coudrier, dérive du latin « corylus » peu à peu transformé par l’influence gauloise. Ce mot a disparu au XVIe siècle pour être remplacé par noisetier. Quoi qu’il en soit, l’origine gauloise puis latine de Coudray ne fait aucun doute. Outre ces périodes fort reculées, le christianisme est prêché dans cette contrée dès le Ille siècle par l’évêque du Mans, saint Julien. Ce petit village évoque donc en permanence l’hypothétique passage du saint homme au IIIe siècle de même qu’une éventuelle fondation religieuse par l’évêque de cette époque.

L’histoire de Coudray nous ramène ensuite au VIlle siècle ; ce territoire appartenait à un homme du nom de Gilles qui détenait de nombreux domaines dans cette région. Il les donna en grande partie au monastère de Prüm, en Rhénanie lorsqu’il prit l’habit religieux. Comme celle de Daon, la terre de Coudray faisait partie de cette donation. Dès cette époque, la foi sort de l’enceinte des cités et commence à envahir les campagnes. Évangélisée comme la plupart des contrés environnantes, un édifice religieux primitif existait sans doute dès le XIe siècle à Coudray. Il n’en reste presque aucune trace, car l’église actuelle a été reconstruite au XIXe siècle dans un style néo-roman.

Située au même endroit, elle remplace l’ancienne église dont on sait peu de chose.
Il es probable que le plan primitif devait se composer d’une nef et d’un chœur qui se terminait par un chevet plat ; il existait plusieurs chapelles dédiées entre autres à saint André et à saint Jean-Baptiste, une troisième, dite la chapelle « neuve », car elle avait été lambrissée au XVIIe siècle ; enfin la chapelle dédiée à saint Sébastien.
Les travaux de reconstruction ont fait disparaître les trois premières.
La tour clocher est sans doute l’unique vestige de l’ancienne église, elle forme intérieurement et en partie la chapelle Saint-Sébastien.
La reconstruction s’est faite progressivement au cours du XIXe siècle : une partie de l’ancienne église était détruite et aussitôt remplacée par la nouvelle construction.
Les travaux commencèrent en 1837 par la destruction du chapiteau et l’agrandissement de l’église. En 1850, le vieux cimetière fut vendu pour faire face aux dépenses de construction de la chapelle et de la sacristie situées du côté septentrional. En 1876, l’ancienne nef est démolie et une nouvelle est reconstruite en style roman. En 1900, l’ancien chœur est remplacé sur les plans de Monsieur Latouche de Château-Gontier. Il se termine en abside arrondie et est encadré de chaque côté de deux absidioles, selon un schéma classique propre au style roman.
Ces deux absidioles forment deux chapelles : à droite la chapelle de saint Sébastien qui existait dans l’ancienne église, mais dans un espace plus restreint ; à gauche la chapelle de la Sainte-Vierge ou de la « Vierge à l’oiseau ».
Le bas-côté accolé à la façade méridionale de la nef ne communique pas avec celle-ci ; il sert aujourd’hui de sacristie.

Le mobilier de l’église présente peu d’intérêt à l’exception des deux statues en terre cuite du XVIIe siècle qui représentent saint Julien-le-Martyr, patron de la paroisse et saint René. Il existait un grand autel placé dans le chœur qui a été supprimé, il avait été offert à l’église par la famille de Luigné. Il était orné d’un tableau de l’Assomption de la Vierge qui a été placé dans le fond de la nef au dessus de la porte.

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